L’Union Internationale des Juristes Catholiques (U.I.J.C.)
L’U.I.J.C. a été créée à Paris en décembre 1986 pour promouvoir, à travers le monde, l’unité d’action spirituelle et temporelle des juristes catholiques et de leurs associations.
Après quinze années d’activités et de collaboration, le Saint-Siège a accordé sa reconnaissance canonique à l’U.I.J.C. par décret du Conseil pontifical pour les Laïcs en date du 17 octobre 2002 l’érigeant en « association privée internationale de fidèles de droit pontifical dotée de la personnalité juridique. » dont le siège social est fixé à Rome, auprès du Palais de la Chancellerie, zone extraterritorialisée relevant de la souveraineté du Saint-Siège où sont établis les tribunaux apostoliques.
L’approbation pontificale des Statuts de l’U.I.J.C. a entraîné la confirmation par le Saint-Siège de la nomination de son Conseiller ecclésiastique.
PRINCIPES FONDAMENTAUX :
L’U.I.J.C. s’attache en particulier aux principes suivants :
– Ouverture aux problèmes généraux et locaux du monde contemporain et aux solutions proposées dans la fidélité à l’Evangile et à la Tradition de l’Eglise, à la lumière de l’enseignement du Magistère authentique ;
– Reconnaissance et respect du droit naturel et chrétien, dans la Justice et la Charité ;
– Défense et protection de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle ;
– Affirmation de la dignité éminente de la personne humaine et rappel constant de ses devoirs fondamentaux et des droits qui en découlent ;
– Défense et promotion de la conception chrétienne de la famille ;
– Diffusion de la doctrine et de l’enseignement social de l’Eglise, principalement dans le domaine juridique, et recherche des moyens d’assurer leur application.
La finalité de l’U.I.J.C. est de contribuer au maintien ou à la réintroduction des principes chrétiens dans la philosophie et la science du droit, dans l’activité législative, judiciaire et administrative, dans l’enseignement et la recherche ainsi que dans la vie publique et professionnelle.
COMPOSITION :
L’U.I.J.C. est composée d’associations de juristes catholiques d’envergure nationale (ou régionale dans les Etats où il n’y a pas encore d’association nationale). Elle peut aussi admettre en son sein des adhérents individuels quand ils résident dans un pays dépourvu d’association de ce type.
A ce jour, l’Union rassemble 23 associations réparties sur les cinq continents.
Les plus anciennes sont celles d’Argentine (1935), d’Australie (1945), d’Italie (1948) et du Luxembourg (1950) ; celle de France, fondée en 1978, est venue reprendre la suite des Jurisconsultes catholiques français apparus à la fin du XIXe siècle et disparus après la Première Guerre mondiale.
L’ensemble représente aujourd’hui plus de 5000 membres.
DIRECTION DE L’UNION INTERNATIONALE :
Le premier Président de l’Union fut le Dr Hubertus DESSLOCH (Allemagne, 1987-1991) auquel ont succédé le Professeur Sergio COTTA (Italie, 1991-1999), le Professeur Joël-Benoît d’ONORIO (France, 1999-2009), le Professeur Miguel AYUSO TORRES (Espagne, 2009-2019), et M. Ricardo DIP (Brésil, depuis 2019).
Les Conseillers Ecclésiastiques ont été les Cardinaux de Curie Mario Francesco POMPEDDA (1999-2004), Jean-Louis TAURAN (2004-2009) et Raymond Leo BURKE (depuis 2009).
ACTIVITES PUBLIQUES :
Le premier congrès mondial de l’U.I.J.C., tenu à Rome en janvier 1991 sur le thème « Droit naturel et droits de l’homme à l’aube du XXIe siècle », a réuni une importante assemblée de juristes provenant de 17 pays répartis sur trois continents. Les participants furent reçus en audience spéciale par le Souverain Pontife Jean Paul II. Le second congrès, organisé à Lugano (Suisse) en 1994, eut pour sujet « La famille au seuil du IIIe millénaire ». Le grand Jubilé de l’Année Sainte 2000 fit converger à Rome une assemblée extraordinaire de près de 600 juristes d’Europe, des Amériques et d’Asie.
Lors de l’audience particulière qu’il leur a réservée le 24 novembre 2000, le Souverain Pontife Jean Paul II les a vivement encouragés à poursuivre leur mission spécifique, en déclarant notamment :
« Je me réjouis de ce que l’Union Internationale des Juristes Catholiques mette en relation des juristes catholiques du monde entier, liés à des réalités non seulement politiques mais aussi traditionnelles et historiques très diverses ; elle répond ainsi à sa vocation profonde et rappelle le caractère universel du droit (…) Le caractère catholique n’est cependant pas un signe de séparation et de fermeture, mais bien plutôt un signe d’ouverture et une manifestation du service que les juristes veulent rendre à la communauté humaine tout entière ».
Un congrès européen s’est tenu en Principauté de Monaco en novembre 2003 sur « L’Héritage religieux du droit en Europe » dont les actes ont été publiés en 2004 aux éditions Pierre Téqui (Paris).